Fiche métier - Ingénieur(e) méthodes
L’ingénieur(e) méthodes a pour fonction principale d’optimiser le processus de fabrication des produits d’une entreprise afin d’améliorer sa compétitivité.
À partir des éléments fournis par l’équipe conception, il/elle définit les moyens et les étapes nécessaires à la production, tout en tenant compte des contraintes de qualité et de rentabilité du produit, de même que des conditions de travail des opérateurs. Après quoi, il/elle rédige des dossiers de recommandations techniques et opérationnelles pour validation. Son rôle est donc de trouver et d’étudier des pistes d’amélioration sur les process de l’entreprise donc d’être force de proposition, pour optimiser la fabrication et gagner en efficacité, en gain et en qualité et de s’assurer ensuite que ces améliorations sont bien mises en oeuvre. C’est l’efficacité par excellence, un mélange de grande rigueur et de créativité !
Synonymes
Ingénieur(e) process ; Ingénieur(e) procédés de fabrication ; Ingénieur(e) industrialisation ; Ingénieur(e) étude process ; Responsable méthodes d’exploitation ;
Chef(fe) de projet industriel ; Chef(fe) du service méthodes en industrie ; Responsable méthodes industrielles ; Responsable du développement industriel ; Ingénieur(e) méthodes et process ; Ingénieur(e) processus méthodes industrialisation ; Chef(fe) de projet industrialisation ; Ingénieur(e) procédés méthodes en industrie ; Ingénieur(e) industriel(le) ; Methods manager ; Methods engineer ;
Ce que le métier sera demain
L’évolution des technologies d’aide à la décision, couplée à des choix d’organisation sur les sites industriels va transformer le métier d’ingénieur méthodes. Il/elle devra détenir une double compétence : en innovation d’une part, et en conception de process de fabrication d’autre part.
Les progrès réalisés en informatique de gestion, notamment dans le domaine des progiciels de gestion vont redéfinir de plus en plus son activité (ERP, GPAO, maîtrise statistique des données, outil de supply chain management, CFAO…). Les moyens techniques dont il /elle disposera lui permettront de centraliser l’information sur les lignes de production, d’analyser les défauts de fonctionnement et de faciliter l’adaptation de l’organisation lors de la production de nouveaux produits, il faudra sans cesse s’adapter aux nouvelles technologies qui impacteront les outils avec lesquels il/elle travaille, ce sera cette capacité à s’adapter et à se reconfigurer qui sera prépondérante.
L’enjeu pour lui/elle consistera de plus en plus à synthétiser la masse d’informations, pour la rendre exploitable en matière d’optimisation des processus industriels utilisés et de choix d’investissements; et il/elle sera un noeud de connexion entre les différents services industriels.
Ce sera ce côté « force de proposition » qui sera le plus prédominant car disposant de nouveaux outils dans un environnement lui-même très évolutif, il/elle aura à de plus en plus à synthétiser toutes ses recherches sur le côté technique et opérationnel de la mise en oeuvre de la production. Il/elle deviendra de plus en plus un/une pilote de projets multi-compétences (conception, fabrication, clients, qualité…).
1 / 1 métiers, 4 missions
MISE EN PLACE, OPTIMISATION ET ADAPTATION DE L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE
- Analyser les dysfonctionnements et participer à la mise en place d’une démarche d’amélioration continue ;
- Réaliser les études préalables à la conduite de projets de fiabilisation, d’augmentation de production et de réduction de pertes (gestion des rebuts…), en lien avec les ingénieurs de production (chefs d’atelier) ;
- Établir les programmes prévisionnels de production à moyen et long terme ;
- Construire et suivre quotidiennement les indicateurs d’activités des ateliers de production (tableaux de bord, graphiques…), puis optimiser la productivité ;
- Rechercher des solutions technico-économiques pour optimiser les coûts de production (diminuer la consommation de matières premières…) ;
- Réfléchir à des solutions qui permettent d’améliorer les conditions de travail au quotidien ;
- Réaliser des études de faisabilité pour adapter l’outil de production aux nouvelles demandes commerciales ;
- Proposer des axes d’amélioration et estimer les coûts (budget, temps…) en lien avec les ingénieur(e)s du bureau d’études ;
- Participer à la conception des gammes de fabrication des produits, définir les procédures à suivre et rédiger les dossiers de fabrication ;
- Aider à la mise en production de nouveaux équipements et de procédés : élaboration des cahiers des charges et chiffrage des investissements ;
- Participer à la conception et aux choix d’implantation d’équipements productifs ;
- Superviser les phases de tests et de mise au point des process ;
- Élaborer un sourcing des fournisseurs et analyser techniquement leurs offres ;
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Demain
- L’optimisation des processus de fabrication se fera de plus en plus dans le respect des contraintes légales et économiques qui vont s’accentuer.
- Le travail de production de documents techniques de fabrication sera rendu plus simple grâce aux nouvelles technologies.
- Le rôle d’optimisation de la productivité devient de moins en moins un rôle d’optimisation de la cadence pour prendre en compte les objectifs cibles beaucoup plus variés ( ex. ergorotation des postes de travail, taux d’engagement adapté au produit, prise en compte des troubles à long terme causés par les métiers, …).
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RÉALISATION D'ÉTUDES TECHNIQUES SUR LES PROCESSUS DE PRODUCTION
- Décomposer et analyser les différentes étapes du procédé de fabrication pour fiabiliser les process de production ;
- Rédiger des rapports techniques (protocoles, notices d’exploitation) sur les procédures à suivre en matière de sécurité et d’environnement en lien avec les experts techniques, les ingénieur(e)s du bureau d’études et les ingénieur(e)s sécurité environnement ;
- Étudier les solutions technologiques pour réduire les risques industriels (émission de gaz, pollution sonore…) ;
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Demain
- Il/elle devra faciliter encore plus l’intégration des nouvelles technologies et donc s’adapter aux changements qui seront induits par ces nouveaux outils.
- Ces études seront le fruit de travaux collaboratifs beaucoup plus larges dans le cadre d’équipes projet dédiées (équipe data, maintenance…).
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ANIMATION DE RÉUNIONS TECHNIQUES
- Mettre en place un système de retour d’expériences pour identifier les points de blocage et les acquis des processus engagés ;
- Organiser des réunions entre les services concernés par l’optimisation de la production : services commerciaux, qualité, production, achats, laboratoires ;
- Conduire régulièrement des réunions techniques avec les chef(e)s d’atelier et les opérateurs (trices) pour identifier les situations à risque et décider des interventions « mineures » ;
- Conseiller et apporter une assistance technique aux ingénieur(e)s afin de résoudre des problèmes mineurs intervenant au niveau du processus de fabrication, ou adapter l’outil de production ;
- Concevoir des modules de formation et/ou former le personnel aux nouvelles procédures (pratiques de travail, de sécurité…) ;
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Demain
- Il/ elle aura à accompagner la mise en oeuvre des évolutions de plus en plus rapides en terme d’organisation (personnel, machines, etc. ), des conditions de travail et de formation des équipes en ayant une approche de l’animation d’équipe qui soit plus axée sur la proximité, l’efficacité et la régularité (animations à intervalles courts), l’écoute active et la proactivité dans les attentes exprimées.
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GESTION DOCUMENTAIRE ET VEILLE TECHNOLOGIQUE
- Gestion documentaire et veille technologique ;
- Effectuer régulièrement des tests d’évaluation des performances (benchmark) afin de comparer le site de production à ses concurrents (pratiques, méthodes, technologies…) ;
- Suivre les évolutions concernant les innovations dans le domaine ou secteur d’activité de l’entreprise ;
- Faire des propositions sur de nouvelles opportunités de production, de réutilisation de l’appareil de production ou d’investissement.
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Demain
- Ce travail de veille prendra une place plus importante pour mieux prévoir et anticiper les adaptations à effectuer (s’adapter aux variations du marché…).
- Ce sera un point fort pour élaborer ou réfléchir à de nouvelles stratégies : il/elle sera de plus en plus un(e) acteur(trice) de la stratégie industrielle de son entreprise.
- La coordination de la veille technologique au sein de l’équipe méthode est un enjeu majeur de l’évolution de cette activité.
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2 / Un métier de diversité
SALARIÉ-E D’UNE ENTREPRISE
Il/elle peut être recruté(e) directement par une entreprise qui développe et commercialise des produits. Il/elle travaillera donc en interne, faisant la jonction entre le service marketing et les services de production.
Il/elle peut également travailler pour un bureau d’études dans une ESN (activité de conseil). Son quotidien sera alors rythmé par ses missions chez des clients.
Avec de l’expérience, les ingénieur(e)s méthodes peuvent prétendre à des postes de directeur (trice) technique ou directeur (trice) de production.
L’ingénieur(e) méthodes peut exercer dans tout type d’entreprise industrielle.
Selon la taille de cette dernière, il/elle sera plus ou moins polyvalent(e) :
- dans une grande entreprise, par exemple, il/elle exerce au sein d’un service méthodes comprenant plusieurs personnes très spécialisées (chronométrage, process, etc.), en lien avec le bureau d’études et l’ingénieur de fabrication.
De la même manière, les ingénieur(e)s process méthodes sont davantage spécialisés par type de procédés. Ils/elles occupent fréquemment des postes de chefs de domaines transversaux tels que la sécurité ou la qualité. Ils/elles sont le plus souvent rattaché(e)s à la production et travaillent de concert pour obtenir des conditions optimales de production. Ils/elles peuvent constituer un service à part entière dans les très grandes structures (service méthodes) ; dans ce cas, ils/elles pourront être amené(e)s à coordonner l’évolution de plusieurs sites de production,
- dans une petite structure, il/elle est souvent rattaché(e) à la production. Il/elle peut également travailler dans une société. Ils/elles sont généralement très polyvalent(e)s. En plus de leur activité d’études, ils/elles peuvent occuper des fonctions plus opérationnelles : par exemple la prise en charge de la production ou, le plus souvent, des activités de planification et d’ordonnancement.
L’activité process méthodes peut enfin être directement prise en charge par le/la directeur (trice)/responsable de production ou le/la directeur (trice) technique.
Il/elle peut travailler dans ce type de structure :
- Bureau d’études et d’ingénierie ;
- Entreprise industrielle ;
- Entreprise publique/établissement public ;
- Etablissement/organisme de recherche ;
- Société de services ;
Avec l’évolution des technologies, toujours plus nombreuses dans les industries mécaniques, les débouchés ont tendance à augmenter pour ce profil d’ingénieur(e).
MOBILITÉ ET DISPONIBILITÉ
Cette activité peut impliquer des déplacements sur site et être soumise à des astreintes. Le port d’Equipements de Protection Individuelle -EPI- (chaussures de sécurité, casque, …) peut être requis.
3 / Un métier, des compétences
SAVOIR
- Avoir des connaissances générales en physique (mécanique, électricité) ;
- Avoir des connaissances avancées en mathématiques appliquées ;
- Avoir des connaissances générales dans les sciences de l’ingénieur (automatique, génie électrique, génie énergétique) ;
- Avoir des connaissances avancées dans les sciences de l’ingénieur (mécanique, génie mécanique) ;
- Avoir des connaissances générales en informatique.
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Demain
- Avoir des connaissances générales en informatique industrielle (programmation, interface Homme-machine…) ;
- Avoir des connaissances en robotique et fabrication additive ;
- Est sensibilisé aux risques accrus liés à l’usage des outils informatiques ;
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SAVOIR-FAIRE
Génie mécanique
- Maîtriser les aspects techniques de la fabrication, de l’appareil de production et de la chaîne logistique (coût, délai, élaboration de dossier d’industrialisation,…) ;
- Maîtriser les logiciels informatiques de gestion de production (GPAO, GMAO, FAO, BPCS…) ;
- Connaître les normes qualité et les outils de management du risque (AMDEC, SPC…) ;
- Maîtriser les statistiques appliquées à la gestion et des logiciels associés (Excel, Access, …) pour répondre au coeur d’activité de l’ingénieur procédés (analyses prévisionnelles, calculs de charge, simulations, simogrammes…) ;
Mécanique
- Savoir réaliser une analyse fonctionnelle et réaliser les ébauches, schémas de pièces, systèmes, sous-ensembles ou ensembles ;
- Avoir une bonne pratique des logiciels de modélisation, de conception et de dessin assistés par ordinateur (CAO, DAO…) ;
Environnement industriel
- Maîtriser la QHSE, donc savoir bien évaluer les risques relatifs à l’environnement, l’hygiène et la sécurité et les mesures à adopter ;
- Connaître les progiciels de Gestion Intégrée (PGI) / Enterprise Resource Planning (ERP) ;
- Connaître les techniques d’amélioration continue (5S, Smed. Lean Manufacturing, Kaizen TPM, plans de surveillances,…) ;
- Connaître les procédés spécifiques au secteur en fonction de la production de l’usine ou de l’atelier (chimie fine, pétrochimie…) ;
Management
- Maîtriser un budget ;
- Piloter un projet en milieu industriel et maîtriser les outils associés ;
- Avoir une bonne connaissance d’au moins une langue étrangère, généralement l’anglais ou l’allemand ;
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Demain
De plus, l’ingénieur méthodes doit également prendre en compte les évolutions en termes d’économie des ressources : énergie, eau, … Le développement des doubles compétences constituera un point important à court terme: association de formations techniques et managériales, ou expertise et recherche, ou encore acquisition de compétences transculturelles, seront des profils de plus en plus appréciés et recherchés par les entreprises. Le pilotage de projets transverses industriels deviendra prépondérant et avec un pilotage de plus en plus agile.
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SAVOIR-ÊTRE
- Faire preuve d’analyse et de synthèse pour rassembler des informations techniques et organisationnelles et proposer des solutions ;
- Être capable d’anticiper et de détecter les dysfonctionnements ;
- Faire preuve de réactivité afin d’étudier une solution technique dans les meilleurs délais pour répondre aux besoins des équipes de production (ou commerciales) ;
- Faire preuve de rigueur et d’organisation pour évoluer dans un univers très procédurier ;
- Avoir le goût pour l’innovation et les nouvelles technologies pour trouver des solutions adaptées aux problématiques de la production et compétitives ;
- Faire preuve d’adaptabilité, de capacité à se remettre en question et de ténacité pour s’adapter à tout type de problématique industrielle et faire passer ses propositions ;
- Être pédagogue pour participer à la formation du personnel (bonne transmission des connaissances, souvent pointues), à de nouvelles méthodes de travail ;
- Posséder le sens du travail en équipe et des aptitudes relationnelles pour gérer les relations avec les acteurs internes et externes de l’entreprise ;
- Piloter, gérer un projet ;
- Savoir gérer le stress et les délais et savoir prendre des décisions dans l’urgence ;
- Être polyvalent dans les différentes dimensions de son activité ;
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Demain
- Maîtriser encore plus les outils de communication et notamment en gestion de conflits ;
- Développer encore plus de compétences en formation interne et transmission de savoir-faire ;
- Développer sa capacité d’apprentissage, notamment en auto-apprentissage, notamment auprès des générations plus jeunes (cf. « reverse mentoring »).
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SPÉCIFICITÉS
Les activités sont modulables et peuvent varier d’une entreprise à l’autre en fonction du secteur d’activités, de la taille de l’entreprise, …
Le poste d’ingénieur(e) méthodes, à temps complet, n’existe que dans les grandes ou moyennes entreprises. Dans les structures plus petites, la fonction peut être intégrée à la fonction production. Plusieurs spécificités peuvent s’ajouter au métier selon le secteur d’embauche. Les ingénieur(e)s process méthodes peuvent alors être chargés de l’ordonnancement et de la planification.
Ainsi, suivant les secteurs d’activité dans lesquels ils/elles interviennent, la fonction d’ingénieur(e) process méthodes peut être très liée aux problématiques QHSE.
Les ingénieurs peuvent alors être mandatés pour réaliser des études techniques en matière de sécurité, d’impact sur l’environnement ou de respect des règles sanitaires :
- dans le secteur de la chimie ou de l’énergie, par exemple, l’ingénieur(e) process méthodes peut avoir en charge les aspects de sécurité et d’environnement car ici les composantes de leur fonction sont très largement liées à la dangerosité de ces secteurs (risques d’explosion – environnement ATEX, toxicité…)
- dans le secteur de l’agroalimentaire, ils/elles sont très fortement soumis aux contraintes de traçabilité et de respect des contraintes sanitaires des produits.
4 / Exemple d’une journée de travail
Issu d’une recherche documentaire : les journées d’un ingénieur méthodes sont toutes différentes, il n’y a pas de répétitions, et elles sont souvent remplies d’imprévus.
Jean-Baptiste est ingénieur méthodes et industrialisation chez un fournisseur de solutions domotiques.
Première partie de la journée de travail de Jean-Baptiste
Début de la journée de travail à 8h30
8h30 : J’arrive sur mon lieu de travail, et je salue mes collègues autour d’un café tout en faisant le point sur des choses de la veille comme sur ce qui nous attend aujourd’hui.
9h00 : Je participe à ma première réunion de la journée, Il s’agit d’une réunion sur le projet d’industrialisation d’un nouveau produit ;
Demain
Notre réunion aura pour support un grand écran sur lequel nous pourrons déjà visualiser tout ce qui touche au produit et cet outil nous permettra aussi d’avoir accès à des ressources immédiatement disponibles en les sélectionnant directement sur l’écran.
11h00 : C’est maintenant l’heure de la réunion hebdomadaire, chacun de mes collègues méthodes présente son projet et nous échangeons sur nos difficultés respectives.
Demain
L’écoute active et la proactivité seront plus développées.
Pause déjeuner de 12h00 à 14h00
Deuxième partie de la journée de travail de Frédéric
14h00 : J’enchaîne avec ma troisième réunion, c’est une réunion production où nous évoquons les problèmes liés à la production. En tant que chargé d’industrialisation, je dois transposer ces nouvelles innovations à la production. Je dois savoir anticiper des problèmes et savoir les résoudre rapidement.
Demain
J’aurai plus un rôle de facilitateur de l’intégration des nouvelles technologies pour mieux favoriser l’adaptation aux changements induits par des nouveaux outils.
15h30 : Enfin dans mon bureau pour rédiger une étude suite à un retour client qui nous pousse à modifier légèrement la conception d’un produit. Quelques ajustements sont également identifiés sur le process associé à l’une des lignes dont j’ai la charge.
Demain
Pour réaliser mes études ou mes rapports, je ne serai plus tout seul, ce travail s’effectuera plus en mode collaboratif pour favoriser les échanges et surtout le partage des idées et des réflexions sur les sujets abordés.
17h30 : Je me rends sur une ligne de production pour faire le point avec les opérateurs afin de savoir s’ils ont rencontré des dysfonctionnements et d’analyser tous les retours qu’ils peuvent me faire. En général, j’y passe une petite heure, mais s’il y a un problème, ça peut prendre beaucoup plus de temps !
Demain
L’inspection du matériel sera plus rapide grâce à l’utilisation des nouvelles technologies (capteurs RFID, jumeau numérique…).
Fin de la journée de travail à 17h30
5 / Les formations pour accéder au métier
Pour devenir ingénieur méthodes, il est conseillé d’obtenir un bac scientifique ou un bac STI. Après l’obtention du bac, l’étudiant(e) peut se diriger vers :
Une école d’ingénieur qui se prépare soit en cinq ans après le bac, soit en trois ans après une prépa math sup/math spé. Il est tout à fait possible d’intégrer une école d’ingénieur en aéronautique, en électronique voire en robotique (diplôme d’ingénieur généraliste ou spécialisé génie industriel, mécanique, électronique, informatique, robotique, énergétique…) ;
Une filière universitaire : par exemple le master pro sécurité des systèmes informatiques ou le master génie des systèmes industriels, le master en méthodes, gestion de production, génie mécanique, ingénierie numérique… sont de très bons moyens d’accéder aux fonctions d’ingénieur méthodes ;
On peut aussi y accéder à partir :
- d’un bac professionnel suivi d’un BTS,
- d’un cursus de Technicien méthodes avec 10 ans d’expérience,
- d’un profil d’ingénieur avec une première expérience,
Formations requises
Les cursus suivants peuvent conduire au métier :
- Conduite de projet industriel
- Bureau méthodes
- Organisation du travail
- GPAO
- Gestion production
- Ordonnancement
- PERT (méthode conventionnelle utilisable en gestion de projet)
Cursus
- Écoles d’ingénieurs généralistes (…), formation pouvant être complétée par un Master spécialisé ;
- Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise (électronique, électricité, imprimerie, textile…) ;
- Formation de type bac + 2 à bac + 5 (type DESS/Master) en gestion de la production (l’alternance est très appréciée) ;
- Diplôme d’ingénieurs des Arts et Métiers ;
- Diplôme d’Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy de l’Université de Lorraine spécialité Matériaux et Gestion de Production ;
- Diplôme d’ingénieur d’IMT Lille Douai spécialité Génie industriel ;
- Diplôme d’Ingénieur de l’École d’Ingénieurs en Génie des Systèmes Industriels ;
- Diplôme d’Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure en Génie des Systèmes et de l’Innovation ;
- Master Sciences, technologies, santé mention génie des systèmes industriels spécialité maîtrise et optimisation des procédés industriels ;
- Master Sciences, technologies, santé mention génie des systèmes industriels spécialité production, maintenance ;
Le poste d’ingénieur process méthodes est ouvert aux jeunes diplômés possédant des stages significatifs. Pour ce type de poste, des expériences en production ou dans un service R&D sont généralement requises.
Ce qu’il faut retenir
CENTRE D’INTÉRÊT
- Organiser, gérer ;
- Faire face à des situations complexes ;
- Avoir des responsabilités ;
- Prendre des initiatives et des décisions ;
- Organiser le déroulement d’une activité ;
- Curieux (se) ;
- Sens du contact ;
- Communiquer ;
- Intérêt pour les technologies industrielles (robots, automates programmables, Intelligence Artificielle), comprendre les mécanismes de mises en place de ces techniques et les mettre en place ;
- Apprécier les challenges ;
Demain
Utiliser des outils numériques (tablettes, objets connectés…).
DISCIPLINES
- Mécanique ;
- Maintenance industrielle…
FONCTIONS
- Planifier ;
- Diriger ;
- Organiser ;
- Contrôler.
SECTEURS D’ACTIVITÉS
Le métier d’ingénieur(e) méthodes peut s’exercer dans tous les secteurs de l’industrie : La métallurgie, la chimie, la plasturgie, l’ameublement, …
STATUTS
Salarié, Cadre dans ce type de structure : bureau d’études et d’ingénierie, entreprise industrielle, société de services
CODE ROME*
- H1402 : Management et ingénierie méthodes et industrialisation
* Le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME) est un répertoire créé en 1989 par l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi), aujourd’hui Pôle emploi en France. Il sert à identifier aussi précisément que possible chaque métier. Ce répertoire comprend plus de 10 000 appellations de métiers et d’emplois. Cette nomenclature et la codification du ROME sont utilisées par d’autres organismes publics ou privés traitant de l’emploi. Le ROME est utilisé pour l’élaboration des familles professionnelles (FAP) en France1.
CODE RNCP*
- 16044 : Ingénieur diplômé de l’Ecole d’Electricité de Production et des Méthodes Industrielles
* Le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) a pour objet de tenir à la disposition des personnes et des entreprises une information constamment à jour sur les diplômes et les titres à finalité professionnelle ainsi que sur les certificats de qualification figurant sur les listes établies par les commissions paritaires nationales de l’emploi des branches professionnelles. Il contribue à faciliter l’accès à l’emploi, la gestion des ressources humaines et la mobilité professionnelle.
En savoir plus
PUBLICATIONS
- Gestion de production, les fondamentaux et les bonnes pratique – Ed Eyrolles – 9e édition
- Toute la fonction production, F. Gillet – Goinard, L. Maithi, L’Usine Nouvelle/Dunod, 2007
LES SITES WEB
Vidéos d’illustration du métier
- Beau travail – ingénieur méthodes :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=20&v=KZ7yVytG0Sk
- Chef de projet industrialisation (fédération forge/fonderie) : Le chef de projet industrialisation met en place le processus de production, de la conception à la fabrication, en assurant la gestion technique, administrative et budgétaire. Il a un rôle à la fois d’organisateur et de technicien. Regardez le témoignage d’Anthony, de la Forge Decayeux STI.
https://www.youtube.com/watch?v=2iHZeHleIeE&feature=youtu.be
VERBATIM
« On doit pouvoir être en même temps un homme de terrain, un technicien, et savoir prendre du recul », Sébastien Houpert, 35 ans, ingénieur méthodes pour GTB construction
https://emploi-btp.lemoniteur.fr/edito/article/ingenieur-methodes-fiche-metier-aea-6283
EXEMPLE D’OFFRES D’EMPLOI
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